Film 1 : Beetlejuice, Beetlejuice de Tim BURTON
Un pur jus pour le retour de son clown croque-mort. Tim Burton donne une suite à « Beetlejuice » sorti en 1988, considéré comme le film fondateur de son style singulier.
Bande annonce :
La Fiche du film
Genre : Comédie, Fantastique, Epouvante-horreur
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs : Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega
Pays : Etats-Unis
Durée : 1h 44min
Sortie : 11 septembre 2024
Distributeur : Warner Bros. France
Synopsis : Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…
Critique : Le film s’ouvre avec un long travelling qui survole Winter River. Après la mort accidentelle de Charles Deetz, la famille est de retour au bercail hanté, pour des funérailles dignes d’un happening mises en scène par Delia (Catherine O’Hara), sa veuve excentrique. Sa fille Lydia (Winona Ryder), elle aussi est en deuil de son époux, le père de sa fille Astrid (Jenna Ortega). Dans cette maison hantée où la famille Deetz a autrefois cohabité avec les fantômes du couple Maitland, Beetlejuice (Michael Keaton), son prétendant d’outre-tombe refait des apparitions pour elle seule. Devenue animatrice d’un show télévisé sur les fantômes (sa spécialité), Lydia est désormais en couple avec son manager, Rori (Justin Théroux), un triste sire avec des penchants pour les métaphores bas de gamme et des conseils New Age. Les relations de Lydia avec sa fille Astrid ne sont pas au beau fixe. La jeune fille, une adolescente rebelle, n’a pas digéré la mort de son père. Elle supporte mal les névroses de Lydia et n’aime pas non plus le nouveau compagnon de sa mère.
Du concentré de Burton
Dans ce Beetlejuice 2024, tout le monde a vieilli sans perdre sa folie. Il semblerait que Tim Burton ait voulu donner un concentré de ce qui fait sa marque de fabrique : une exubérance tous azimuts, des personnages et des décors dessinés comme dans ses carnets de croquis, des effets spéciaux artisanaux, à l’ancienne.
Il y a aussi les références, d’abord du réalisateur à lui-même et à son œuvre, mais aussi à tout ce qui traverse son cinéma depuis toujours, de Lewis Caroll à l’expressionnisme allemand, en passant par les films d’horreur et les séries B, et aussi cette fois les années pop et les années 80. Le scénario, un brin alambiqué, n’a ici qu’une importance secondaire. Plus que dans un récit, on est projeté dans un univers (quasi un train fantôme), celui d’un cinéaste singulier, son ironie, son goût du macabre à la sauce comique et bariolée, et ce mélange des genres que Tim Burton expérimente depuis ses débuts.
Une mise en scène tourbillonnante, un casting de luxe, une bande originale qui participe au rythme et à la drôlerie, des décors et des costumes chamarrés… Prolifique réalisateur d’Edward aux mains d’argent, de L’Étrange Noël de Monsieur Jack, de deux opus de Batman, de Charlie et la chocolaterie ou de Mars Atack, et plus récemment de la série à succès Mercredi, diffusée sur Netflix, Tim Burton a mis le paquet dans ce Beetlejuice au carré, qui ne décevra pas les fans si toutefois leur attente n’excède pas une envie de petite piqûre de rappel nostalgique fortement dosée.
Affiche réalisé par les élèves