Les représentations qu’ont les adolescent(e)s de la masculinité et de la féminité trahissent le persistance de stéréotypes. De fait, leurs relations sont liées à la logique des réputations. Notre collège se situe dans le quartier des Minguettes. Lors d’un tournage pendant l’année 2017/2018 avec des 6èmes, une fille et un garçon devaient se serrer la main pour interpréter leurs rôles. La jeune fille a refusé catégoriquement de se prêter au jeu et de toucher la main de son camarade prétextant « qu’elle ne devait pas toucher les garçons », expliquant l’interdit de sa famille. Filles et garçons, également prisonniers du territoire, adoptent un rapport à l’autre sexe qui semble être très codifié et où la distance publique est de rigueur. Nous essayons de renforcer les liens avec les familles qui sont encore peu impliquées dans les actions menées. Les traditions et les stéréotypes bloquent encore beaucoup trop de jeunes filles mais certaines trouvent parfois un espace de liberté culturelle dans notre collège.
L’amitié fille-garçon existe car on est tous pareils.
Je pense que l’amitié filles garçons existe quand tu es petit mais pas quand tu es grand.