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Mes P’tites questions pour vivre ensemble textes d’Elsa PEREIRAChronique livre Mes p'tites questions Vivre ensemble - Le féminisme - GeekTest

  • C’est quoi, féminisme ?

Pendant longtemps, les femmes ont été considérées comme inférieures aux hommes, moins intelligentes et moins importantes qu’eux. C’est faux ! Jusqu’au début du XXème siècle, dans la loi, les femmes dépendaient de leur père ou de leur mari, comme des enfants. Faire cette différence entre les hommes et les femmes s’appelle le sexisme. Cette situation était très injuste. Certaines femmes ont donc décidé de se battre pour obtenir les mêmes droits que les hommes. Cette lutte pour l’égalité s’appelle le féminisme. Si aujourd’hui, en France, ta maman a le droit de conduire une voiture et de travailler, c’est grâce au féminisme ! Le féminisme, ce n’est pas être contre les garçons. C’est vouloir qu’une fille et un garçon aient exactement les mêmes droits, comme aller à l’école. Aucun des deux n’est supérieur à l’autre.

C’est quoi, le patriarcat ?

C’est quand les hommes occupent une position supérieure aux femmes dans une société. Ce sont surtout des hommes qui votent les lois, qui dirigent les entreprises et les pays. Les femmes subissent une discrimination, car elles n’ont pas accès au pouvoir.

  • Depuis quand ça existe ?

La première manifestation féministe de l’histoire remonte à l’Antiquité. C’est à Rome, en 195 avant Jésus-Christ, que les femmes descendent dans la rue pour défendre le droit de se déplacer librement.

Le féminisme a évolué tout au long de l’histoire, en avançant et parfois en reculant. Pendant l’Antiquité, par exemple, les femmes avaient le droit d’exercer la médecine. Ça leur a été ensuite interdit du Moyen Âge jusqu’au XXème siècle.

De la Renaissance au XVIIIème siècle, les femmes indépendantes ou savantes étaient considérées comme des sorcières. Pour les empêcher d’agir, on les jugeait et on les condamnait au bûcher. On les faisait taire par la force, et elles ont commencé à avoir peur de s’opposer aux hommes.

Le mot féministe a été inventé par l’écrivain

Alexandre Dumas fils au XIXe siècle. Il l’utilise alors pour se moquer de ceux qui pensent qu’hommes et femmes sont égaux.

Quelques années plus tard, la journaliste

Hubertine Auclert récupère le mot et lui donne un sens positif, celui de la lutte pour l’égalité !

  • Pourquoi les garçons ne veulent pas qu’on joue au foot avec eux ?

Dans la cour de récréation, les filles et les garçons sont souvent séparés par une ligne invisible. Comme s’ils ne pouvaient pas jouer ensemble. Quentin dit que les filles ne savent pas jouer au foot.

Mais, la seule manière d’apprendre, c’est de pratiquer. Si les filles n’ont pas l’occasion de s’entraîner à faire des passes, ou si on leur interdit le terrain, elles ne peuvent pas progresser.

Parfois, Erwan refuse de jouer avec Mia parce qu’il a peur qu’elle soit meilleure que lui. Il craint d’être humilié devant les autres garçons et d’être moqué.

Mais il n’y a aucune honte à être battu par une fille !

C’est normal de préférer jouer avec ses amis, mais exclure une fille d’un jeu seulement parce que c’est une fille est injuste et peut être blessant.

Chaque geste compte, même dans la cour de récréation.

  • Pourquoi les filles et les garçons n’ont pas les mêmes jouets ?

Dans les magasins, on remarque souvent que les rayons sont séparés. Les jouets de construction sont côté garçons alors que les dînettes et les poupées sont réservées aux filles. Les jouets reflètent les rôles que la société nous a longtemps donnés : à la maison et en cuisine pour les femmes, au travail pour les hommes.

Dans les publicités, on voit souvent les filles déguisées en princesses et les garçons se bagarrer avec des armes en plastique. Ces images entretiennent des façons de penser qui existent depuis très longtemps, mais qui ne sont pas vraies

Ce sont des stéréotypes.

Max aime bien jouer à la poupée, et Inès aux jeux vidéo.

Les jouets n’ont pas de genre féminin ou masculin, ils appartiennent à tous. Le principal, c’est de s’amuser.

Le rose, c’est que pour les filles ?

Non. Jusqu’en 1930, le rose était considéré comme un rouge pâle, une couleur forte et réservée aux hommes. Dans les tableaux, les hommes sont donc habillés en rose. Au contraire, le bleu est porté par les femmes, en référence aux tableaux de la Vierge Marie.

  • Est-ce que les filles et les garçons : ont vraiment les mêmes droits ?

Dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et dans la Constitution française, tous les êtres humains sont libres et égaux. Ça veut dire que les hommes et les femmes ont les mêmes droits. C’est dans la loi !

Si aujourd’hui les femmes conduisent, travaillent et ont un compte en banque, ce n’était pas le cas au siècle dernier. Ça fait moins de cent ans que les femmes ont le droit de voter, un droit très important pour choisir qui dirige un pays par exemple.

Mais, dans les faits, les choses mettent du temps à évoluer. Alma peut devenir présidente de la République ou astronaute, mais elle rencontrera peut-être davantage de difficultés qu’un garçon, parce que la société ne l’imagine pas dans ces rôles.

En France, pour faire respecter la loi, une ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes veille à ce que les femmes aient réellement les mêmes chances que les hommes au travail, à la maison et dans la société en général.

  • C’est vrai que le masculin l’emporte sur le féminin ?

À l’école, on apprend la règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin ». Ça veut dire qu’on écrit les participants du tournoi, même s’il y a quatre-vingt-dix-neuf filles et seulement un garçon.

En grammaire, c’est le masculin qui gagne, mais ça ne veut pas dire que les garçons sont meilleurs ou plus forts que les filles. D’ailleurs, jusqu’à la Renaissance, on utilisait la règle de proximité. On accordait l’adjectif avec le nom le plus proche : Tom et Inès sont belles.

Il est important que la langue française soit plus paritaire, c’est-à-dire que le féminin soit égal au masculin. Pour ça, les féministes n’hésitent pas à mettre les noms de métier au féminin : une autrice, une professeure ou une docteure.

C’est quoi, l’écriture inclusive ?

L’écriture inclusive est une forme d’écriture qui inclut en même temps le féminin et le masculin en utilisant au maximum des mots neutres, qu’on appelle épicènes, ou en séparant les lettres par un point : par exemple, les enseignantes.

  • Pourquoi les femmes sont parfois encore moins payées que les hommes ?

Pendant longtemps, les femmes n’ont pas eu le droit d’étudier ni de travailler.

Elles devaient rester à la maison pour s’occuper de leur famille. À partir de la Première Guerre mondiale, elles commencent à travailler dans les usines quand les hommes sont au combat.

Les salaires féminins étaient bien moins élevés que ceux des hommes. Il y a cinquante ans par exemple, les femmes gagnaient moitié moins que les hommes pour le même poste. Parce qu’ils étaient « chefs de famille », les maris avaient un plus gros salaire pour pouvoir s’occuper de leur foyer.

Désormais, la loi oblige les entreprises à donner un salaire égal pour un même travail. Mais les postes à hautes responsabilités et mieux payés, comme directeur, sont occupés en majorité par des hommes, et les postes de secrétaire sont le plus souvent occupés par des femmes. Aujourd’hui encore, les femmes travaillent moins d’heures que les hommes pour s’occuper des enfants. Et, quand un bébé naît, il est rare qu’un papa s’arrête de travailler, alors que la loi autorise les deux parents à prendre un congé parental.

  • C’est vrai que certains métiers sont réservés aux hommes ?

C’est seulement depuis 2014 qu’il n’existe plus de métiers réservés aux femmes ou aux hommes en France. Aujourd’hui, les femmes ont le droit faire le métier qu’elles veulent, et il y a de plus en plus de cheffes orchestre et de sapeuses-pompières.

En réalité, les métiers manuels ou physiques, comme bûcheron, sont occupés par des hommes, et les métiers du soin, comme infirmière, par des femmes… Même si elles en ont le droit, certaines personnes ont l’impression de ne pas pouvoir pratiquer le métier de leur choix : elles ne se sentent pas légitimes.

Certains pays interdisent encore des professions aux femmes. En Russie, il en existe plus de quatre cents, comme capitaine de navire ou conducteur de bus. Au Japon, à cause d’une fausse croyance, on considère que les femmes ont les mains trop chaudes pour devenir maîtresses-sushis.

C’est quoi, le plafond de verre ?

C’est comme si un plafond invisible et transparent comme du verre empêchait les femmes de grimper jusqu’aux plus hauts postes d’une entreprise. Parce que les femmes obtiennent moins de promotions et que leur travail est moins valorisé que celui des hommes, elles ont plus de difficultés à évoluer.

  • Comment les garçons peuvent être féministes ?

On n’a pas besoin d’être une fille pour soutenir le féminisme! Les garçons aussi peuvent lutter contre les préjugés sexistes.

Lorsque Sacha joue avec ses copains, il peut, par exemple, proposer à sa sœur de se joindre à eux.

À l’école, on peut s’opposer à des comportements sexistes ou les dénoncer, quand des camarades se moquent de Léon parce qu’il porte un pull rose, ou de Jalil parce qu’il joue avec des poupées.

Pendant très longtemps, c’était aux femmes de faire toutes les tâches ménagères. Mettre la table, ranger les courses, vider le lave-vaisselle…

Participer, c’est aussi lutter pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Parce qu’il y a la racine femme dans le mot féministe, on a plutôt tendance à réserver ce mot aux femmes. Les féministes préfèrent utiliser le terme allié pour les hommes. Mais, parce que l’égalité concerne tout le monde, les garçons aussi peuvent agir !

  • L’amour, c’est que pour les filles ?

Oscar pense que, l’amour, c’est nul, et que c’est un « truc de filles ».

Mais les sentiments ne leur sont pas réservés! Les garçons aussi aiment de plein de manières: leurs parents, un amoureux ou une amoureuse, leur petit frère ou petite sœur. Il ne faut pas avoir honte!

Au part, Théo se moque d’Amine parce qu’il a pleuré après être tombé : « Un garçon, ça ne pleure pas! » Ce n’est pas vrai bien sûr : les garçons aussi peuvent être tristes, joyeux ou effrayés.

Il est important d’exprimer ce qu’on ressent pour ne pas souffrir et pour rester soi-même.

On a longtemps attribué, à tort, des traits de caractère en fonction du genre.

Les hommes devaient forcément être virils, c’est-à-dire forts, bagarreurs et insensibles. On les appelait même le sexe fort, et les femmes le sexe faible, parce qu’elles devaient être douces et fragiles.

Ça veut dire quoi, garçon manqué ?

Cette expression, parfois employée comme une insulte, désigne une fille qui s’habille ou se comporte d’une façon considérée comme réservée aux garçons.

Elle est fondée sur l’idée fausse qu’il serait anormal pour une fille d’aimer les camions ou de faire du sport.

  • Il y a des féministes célèbres ?

Au XVIllème siècle, parce qu’elle considérait que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen ne s’adressait qu’aux hommes, Olympe de Gouges a écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle a consacré sa vie à lutter contre toutes les injustices, et a été guillotinée à cause de ses idées.

En 1975, quand Simone Veil était ministre de la Santé, elle a écrit une loi qui autorise les femmes à interrompre volontairement leur grossesse si elles ne veulent pas garder le futur bébé. Avant, c’était puni d’emprisonnement. Grâce à cette loi, elles sont libres de leur destin!

En tant que femme noire, Angela Davis est victime à la fois de sexisme et de racisme. Révolutionnaire, elle a été au centre du mouvement des droits civiques aux États-Unis.

Elle a publié de nombreux livres sur l’antiracisme et le féminisme.

Malala Yousafzai est une jeune Pakistanaise qui milite pour le droit à l’éducation des petites filles. Menacée de mort dans son pays pour cette raison, elle a reçu le prix Nobel de la paix.

  • Il y a des pays où les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école?

Dans le monde, encore beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école. Parmi eux, deux sur trois sont des filles. C’est surtout dans les pays les plus pauvres ou en guerre que l’accès à l’école est le plus difficile, comme en Afghanistan.

Dans certains pays, on considère que l’éducation des filles n’est pas prioritaire.

Elles doivent aider à faire la cuisine ou le ménage à la maison. Les filles se marient souvent très jeunes et n’ont plus le droit de retourner en classe après le mariage.

En France, l’éducation est obligatoire depuis 1880, mais les matières étaient différentes jusqu’en 1924. Les filles, destinées à être de bonnes épouses, cousaient et brodaient.

Les sciences et la géographie étaient réservées aux garçons. Désormais, tout le monde apprend la même chose!

Pourquoi c’est écrit «École pour garçons » sur une école ?

Avant, il y avait des écoles de filles et des écoles de garçons. Il a fallu attendre 1965 pour que les classes deviennent mixtes en primaire. Depuis, les garçons et les filles sont mélangés.

  • Pourquoi il y a des vêtements pour filles et pour garçons ?

Dans la vie de tous les jours, on a surtout l’habitude de voir des filles porter des jupes et des robes. Mais ça ne veut pas dire qu’un garçon n’a pas le droit de porter une robe, ou qu’on n’est pas une « vraie » fille si on n’en met pas !

On s’habille en fonction de son caractère, mais aussi de ses goûts et de ses envies. Parfois aussi pour exprimer sa personnalité.

Freya adore porter des maillots de foot, parce qu’elle est fan du PSG. Alix, lui, adore les habits à fleurs. Le plus important, c’est d’être bien dans ses baskets!

Notre façon de nous habiller est aussi influencée par notre culture.

Dans certains pays, les hommes portent parfois une jupe.

C’est le cas en Polynésie, en Asie du Sud, mais aussi en Écosse.

La tenue traditionnelle en Asie s’appelle le sarong, en Écosse c’est le kilt.

En France, une vieille loi interdisait aux femmes de porter un pantalon.

Il fallait la permission de la police ! Celles qui en portaient sans autorisation étaient accusées de prendre le rôle d’un homme. C’est le couturier Yves Saint Laurent qui a créé le premier pantalon pour femmes, dans les années 1960.

  • C’est possible, un papa féministe?

Jean, lui, rentre tard, souvent quand les enfants sont déjà couchés. Alors, le week-end, pour que la répartition des tâches domestiques soit égale entre sa femme et lui, il amène ses enfants au judo, fait les lessives et plie le linge.

L’égalité, c’est une question de solidarité.

Ça concerne tous les parents. Un papa féministe, c’est un papa qui est responsable des enfants et de la vie de la famille à parts égales avec la maman.

C’est quoi, la charge mentale ?

Vérifier les devoirs, faire la liste de courses, organiser les vacances..

La charge mentale, c’est devoir penser à tout, tout le temps. Elle existe pour tous les parents. Elle devient injuste quand seulement l’un d’eux s’en charge.

• C’est quoi, le consentement ?

Le consentement, c’est respecter ses envies et celles des autres. On peut par exemple demander la permission avant de faire une bise à quelqu’un, et ne pas hésiter à dire non quand on ne veut pas en recevoir. Que tu sois une fille ou un garçon, ton corps t’appartient. Non, c’est non !

Dans la rue, certains hommes ont un comportement déplacé envers les femmes.

Ils les sifflent, leur parlent sans leur accord, les suivent, et parfois les insultent si elles ne répondent pas. Quand ces gestes et paroles sont répétés, on appelle ça du harcèlement de rue, et c’est puni par la loi. Il arrive que, dans certaines familles, un homme devienne agressif et violent avec sa femme. Il la pousse, lui crie dessus ou la frappe.

Ces comportements sont des violences conjugales et sont aussi interdits par la loi. Si c’est le cas, il ne faut pas hésiter à appeler la police au 17, ou Violences femmes info au 39 19.

En France, une femme meurt battue par son mari ou son ex-conjoint tous les deux jours. Ce sont des féminicides. Aujourd’hui, les féministes luttent pour que ces violences faites aux femmes cessent et que les victimes soient protégées par le gouvernement.

  • Pourquoi le féminisme existe toujours?

Même si les femmes ont plus de droits, le regard que la société porte sur elles n’a pas beaucoup changé. Dans les publicités, elles sont encore jugées sur leur physique.

Leur visage et leur corps sont souvent retouchés pour les rendre « parfaits »

selon les critères des magazines de mode.

Chaque année, le 8 mars, les femmes et leurs alliés descendent dans la rue pour faire entendre leur voix. C’est la journée internationale dédiée à la lutte des femmes pour l’égalité des droits. Mais bien sûr la lutte continue toute l’année, pas seulement ce jour-là !

Les féministes ont plusieurs revendications.

Elles réclament la parité, l’équité salariale, et luttent pour un plus grand accès à l’éducation pour les filles dans le monde. Elles combattent également les violences faites aux femmes comme les féminicides, les agressions sexuelles et le harcèlement.

C’est quoi, #MeToo?

#MeToo (« moi aussi » en anglais) est un mouvement mondial né en 2017 sur les réseaux sociaux. Il encourage Les femmes victimes de viol et d’agression sexuelle à témoigner pour briser le silence et dénoncer les violences faites aux femmes.

Question de genre Il n'y a pas si longtemps... - Thierry Lenain - Babelio

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